Meta-Aura is a series of algorithmic pieces in which I explore a simple rule: to stretch a line from the four sides of a panel, as one would do with the string of a bow, getting various shapes from a parenthesis, then a half circle, up to a flat ellipse. Using an algorithmic loop, I perform this stretching operation excessively, couple of millions times, randomly, leading to an endless proliferation of lines. Out of the excessive enforcement of this autonomous and simple stretching rules, visual forms appear, images with a central halo creating visual sensations similar to an aura. These halo images are not intentionally programmed. I do not consciously conceive them in advance. I stop the computational process just before the iconoclastic black-out, when all the panel surface would be covered with black lines. These emergent forms have a micro-macro characteristic and a pictorial feeling that relate to analogical scribblings which tend to erase their own digital nature, and therefore echo Walter Benjamin’s Aura concept. They convey a vision of the world in terms of itineraries and displacements, offering another kind of mapping in which networks, connections and links come into play.
Meta-Aura est une série de pièces algorithmiques dans lesquelles j’applique une règle simple : étirer une ligne qui viendrait de chaque bord du tableau comme on le ferait avec la corde d’un arc pour obtenir diverses formes géométriques qui peuvent aller de la parenthèse, au demi-cercle avant de devenir une ellipse aplatie. En répliquant l’opération d’étirement à l’aide d’une boucle algorithmique sans fin, à plusieurs millions de reprises, et en y ajoutant un élément de hasard, on obtient une prolifération infinie de lignes. Et c’est par l’application à l’envi de cette règle d’étirement simplissime et autonome que des formes visuelles apparaissent, des images avec un halo central qui provoque des sensations visuelles qui forment une aura. Le halo dans ces images n’est pas voulu au départ ou même conçu consciemment par moi. Et je fais cesser le processus juste avant d’atteindre le black-out iconoclaste, quand toute la surface du panneau serait recouverte entièrement de lignes noires. Ces formes émergentes ont une qualité micro-macro-scopiques et un rendu pictural qui tend à les faire passer pour des gribouillis analogiques qui finissent par dissimuler leur propre nature, formant un écho au concept d’Aura de Walter Benjamin. Elles traduisent une vision du monde sous formes d’itinéraires et de déplacements, et proposent un autre type de cartographie dans laquelle réseaux, connections et liens entrent en jeu.