Meta-Google confronts William Burroughs’ artistic heritage with Google, the symbol company of today’s soft global digital capitalism, in order to question our relationship with pictorial digital proliferation. His experimental writings and his use of the random factor as a creative process have inspired me for many years. According to him, written words came before spoken words “I advance the theory that in the electronic revolution a virus is a very small unit of word and image.”, which led Burroughs to write many texts on the control system of written languages. I insert several of his aphorisms in my own pictures.
The Google company (now a.k.a Alphabet …) with the ubiquitous presence of its search engine and its implication in so many future developments have crystallized a growing collective skepticism towards a digital future that is raising more and more issues, including Artificial Intelligence and Cybernetic Consciousness and their inherent questionings over life and death. From the hundreds of thousands of google “Google” images collected, a random selection is printed on lenticular panels and then stuck onto black metal sheet. For me, this black assembling is a kind of iconoclastic gesture: the black background tends to erase the images into a large monochromatic black picture. But there are still some traces, some shadows, some ghost-images, visible through the transparency left by the empty cut space from Burroughs’ text, or from the side angles and the light reflections coming from outside. All these unexpected ghost shadows tell us that something is about to disappear.
The whole paradigm of our relationship with images has changed. The Internet generates a profusion of images in which there is nothing to see. These works are talking about the disappearance of images through their circulation and excessive proliferation, but also the death of death and the potential disappearance of humans as a biological-only species. This Meta-Google series tends to create a mirror-image of its own disappearance, a meta-image that conveys the feeling that behind each image there is something about to disappear. Hence, an echo to Burroughs’ iconoclasm: Rub out the Word, Word begets Image, Image is Virus.
Meta-Google fait s’affronter l’héritage artistique de William Burroughs et Google, la société qui symbolise le mieux aujourd’hui le capitalisme global du soft afin de remettre en cause notre relation à la prolifération des images numériques. Son écriture expérimentale et l’utilisation du hasard au cœur de son processus créatif m’ont beaucoup inspiré depuis des années. Selon lui, l’écrit précède l’oral : « J’avance la théorie selon laquelle un virus à l’époque de la révolution électronique est une toute petite unité faite d’un mot et d’une image », a-t-il écrit. C’est ce qui l’a mené à rédiger de nombreux textes sur le système coercitif des langages écrits, et c’est pourquoi j’ai introduit bon nombre de ses aphorismes dans mes propres images.
La société Google, que l’on connaît aussi aujourd’hui sous la dénomination « Alphabet », grâce à l’ubiquité de son moteur de recherche et à son implication dans tant de configurations à venir, cristallise le scepticisme de plus en plus global envers un futur numérique qui soulève tant de questions, dont celles de l’Intelligence Artificielle et celle de la Conscience Cybernétique, des questions qui tournent évidemment aussi autour de la vie et de la mort. Une sélection aléatoire faite à partir de centaines de milliers d’images « Google » collectées par Google, est imprimée sur des lenticulaires, puis collée sur des plaques de métal noires. Cet assemblage au noir revêt pour moi une dimension iconoclaste. Le fonds noir a tendance à faire disparaitre les images dans une grande image monochrome, mais des traces, des ombres, des images fantômes subsistent, visibles dans la transparence créée par le vide laissée par la découpe dans le texte de Burroughs, par les angles de coupe, et par la lumière extérieure qui vient s’y réfléchir. Toutes ces images fantômes inattendues évoquent quelque chose qui est appelé à disparaître.
Tout le paradigme de notre relation aux images a profondément changé. L’internet génère une profusion d’images qui circulent et dans lesquelles il n’y a rien à voir. Ces œuvres parlent de la disparition des images de par leur circulation et prolifération excessive, mais elles parlent aussi de la mort de la mort et de la disparition à venir des humains en tant qu’espèce intégralement biologique. Cette série d’œuvres créée une image miroir de leur propre disparition, une méta image qui suggère l’idée selon laquelle derrière toute image, il y a quelque chose sur le point de disparaître. Encore un autre écho à l’iconoclasme de Burroughs : « Gommer les mots. Du mot nait l’image. L’image est le virus ».