I enjoy working in public spaces. Interacting with the public, outside museums or galleries, is very exciting and a source of pleasure. There is a point when you need to leave the studio behind and interact with the passers-by who do not always pay attention to the sculpture or the installation. Sometimes something happens, sometimes nothing, and that is precisely the point. It is also a matter of confrontations with so many other constraints, such as financial supports, the genius of the place, residents’ habits, safety regulations… All those constraints are also big incentives to reshuffle the cards.
When I do outdoors works, I often use glass, it is a noble and time-enduring material. I can now handle ceramic inks that have been used for centuries on stained-glassed windows in cathedrals and that is a real asset to preserve public artworks in a good condition. On the other, and it is even more important than its longevity, glass fascinates and inspires me so much that I love working with it. A work made of glass has the capacity to play with light and colour effects, depending on weather changes. I have installed a glass piece, Irrational Geometrics, in collaboration with the architect Gil Percal in Perth Australia through which you can admire the reflections of the entire contemporary city parts but also the on-going traffics of passers-by, bikers and car drivers. All these reflections work in fact like a prism that echoes the Aborigines’ songlines. Nothing beats glass when it comes to contextualize a work of art.
J’aime travailler dans l’espace public. A un moment, on ressent le besoin de sortir de l’atelier et on a envie de se confronter au public qui d’ailleurs ne va peut-être pas faire attention à l’œuvre, mais justement c’est ce qui se passe ou qui ne se passe pas qui est intéressant. Cela relève aussi de la confrontation avec toute une série de contraintes – les contraintes budgétaires, le génie du lieu, les habitudes des résidents, les normes de sécurité… ce qui permet de rebondir, de trouver de nouvelles idées, de nouveaux matériaux que je réutilise ensuite dans mon travail d’atelier.
A l’extérieur, j’utilise beaucoup le verre, c’est une matière noble et durable. J’ai appris à maîtriser aujourd’hui l’utilisation des encres céramiques, les mêmes que l’on trouve sur les vitraux des cathédrales et qui ont une durée de vie de plusieurs centaines d’années, ce qui est important pour la pérennité des œuvres dans l’espace public. D’autre part, et peut-être plus encore que sa longévité, le verre est un matériau fascinant et inspirant que j’adore travailler. Suivant l’inclinaison du soleil, il joue avec les couleurs et les lumières. Par exemple, Irrational Geometrics, la pièce en verre que j’ai installé avec l’architecte Gil Percal sur une esplanade à Perth en Australie en 2016, reflète la ville contemporaine, accompagne aussi le flux des passants, des vélos, des véhicules, tout en faisant écho aux songlines des Aborigènes. Rien de mieux pour contextualiser une œuvre !