The Limits of Control is based on a seminal text by William Burroughs on the same subject. For the artist, this text related to global surveillance concepts is a source of inspiration. Beyond its sociological immediacy, the artwork deals with issues such as data excess (big data), meta-data, emergence, non-linearity, geometry and language… William Burroughs’ experimental writings and his use of the random factor as a creative process have inspired Pascal Dombis for many years. And especially the famous Cut-Up technique developed by Burroughs with artist Brion Gysin in 60’s Paris. By destructuring texts in both a random and non-linear way, Cut-Up allows to create a new language which is for Dombis a very closed match in today’s digital and technological universes.
Pascal Dombis started to work on The Limits of Control in 2013 at the time of the publishing of documents leaked by Edward Snowden and the disclosure of the NSA global surveillance activity program. Beyond the Big Brother side of these revealed reports, what interests him is the highlight of the meta-data usage: how connections and links between individuals could be established from gigantic amount of data? And this meta-data usage matches Dombis’s own artistic activity: For more than 20 years, he has used excessive computer processes to create unpredictable, unstable and accidental visual forms. In other words, he has been seeking to produce different perspectives from machinist noise and big-data excess.
In that series, Pascal Dombis’s art process consists in integrating the different parts of Burroughs’s original essay into an organic growth algorithm which makes the text proliferate millions times at various scales. During this excessive iterative process, some geometric shapes emerge, like an X or a cross. These forms suddenly appear and disappear right away, produced from subtle and unstable alignments of millions of textual elements. The X forms are not intentionally programmed. The X shape is particularly interesting for Dombis because it is a strong geometric sign that generates various symbolic meanings: primitivism, ancient religions, but also modernism ( like the X from Russian constructivist El Lissitzky) …and, in our burroughsian digital ages, the X also echoes to the X-Files, Xbox, X-Men, or the X-Generation …
The Limits of Control est un texte essentiel de William Burroughs qui a inspiré l’artiste pour traiter de la surveillance à l’échelle globale. Au-delà de sa pertinence sociologique immédiate, l’œuvre aborde des sujets aussi divers que l’excès d’informations (la Big Data), les métadonnées, les cultures émergentes, la non linéarité, la géométrie et le langage…. Les écrits expérimentaux de William Burroughs et son utilisation du hasard comme processus créatif inspirent Pascal Dombis depuis des années, en particulier la méthode dite du Cut-Up qu’il développa avec son ami Brion Gysin dans le Paris des années soixante. En déstructurant les textes de manière aléatoire et de façon non linéaire, cette méthode permet de faire naître un nouveau langage qui est particulièrement adapté, selon Dombis, aux univers numériques et technologiques d’aujourd’hui.
Pascal Dombis a commencé à travailler à son The Limits of Control en 2013 au moment de la publication des documents diffusés par Edward Snowden concernant le programme de surveillance globale mené par le NSA. Au-delà de la dimension Big Brother de ces révélations, ce qui intéresse particulièrement l’artiste est l’utilisation incontrôlée des métadonnées : comment les connections et les liens entre les individus peuvent-ils s’établir à partir d’une quantité astronomique de données. L’utilisation de ces métadonnées correspond à la manière dont Dombis crée ses œuvres. Depuis plus de vingt ans, il utilise à l’excès des processus (procédés) informatiques afin de créer des formes visuelles imprévisibles, instables et accidentelles. Autrement dit, il n’a de cesse de produire des perspectives multiples et infinies en abusant mécaniquement du bruit que produit le Big-Data.
Dans cette série d’œuvres, Pascal Dombis procède en intégrant les différentes parties du texte originel de Burroughs à un algorithme qui se développe naturellement, organiquement, pour faire proliférer le texte encore et encore, et en changeant d’échelles. Pendant ce processus excessivement itératif, des formes géométriques s’apparentant à des X ou à des croix, émergent. Elles apparaissent sans crier gare et disparaissent tout aussi vite, suivant les alignements subtils et instables de millions d’éléments textuels. Ces formes en X ne sont pas prévues à l’étape de la conception car elles sont le résultat fortuit de l’application de règles simplissimes et autonomes. Cette forme en X a toujours été un signe géométrique fort pour Dombis car elle entraine toujours avec elle diverses significations symboliques : le primitivisme, les anciennes religions, mais également le modernisme (ainsi, le X dans les œuvres constructivistes russes d’ El Lissitzky) et, dans notre ère numérique tout droit héritée de Burroughs, le X des X-Files, des Xbox, du film X-Men, celui de la Génération X…